11 Mar Mieux comprendre l’épilepsie pour mieux agir
La journée internationale de l’épilepsie se déroule depuis 2015 le deuxième lundi de février. Cette année elle s’est passée le 12 février 2020. L’épilepsie étant une maladie qui reste encore mal connue, médecins et malades se mobilisent pour sensibiliser et informer afin de favoriser une meilleure compréhension et une meilleure prise en charge.
Qu’est-ce que l’épilepsie ?
Chaque jour, 100 personnes sont touchées par une première crise d’épilepsie, soit près de 40 000 par an. L’épilepsie est une pathologie neurologique très fréquente qui touche environ 50 millions de personnes dans le monde et qui se traduit par une activité électrique anormale du cerveau. Elle touche principalement les enfants, les adolescents, et les personnes âgées à des degrés différents. Elle se déclare dans 75% des cas avant 18 ans. Même si dans certains cas les causes sont génétiques, généralement elles ne sont pas identifiées. Dans 6 cas sur 10 on ne retrouve pas son origine.
Et comme son nom l’indique, l’épilepsie se manifeste par des crises. Elles sont déclenchées par une activité neuronale anormale dans le cerveau. Les neurones s’hyperactivent et envoient des décharges électriques excessives. Comme un bug dans le cerveau.
Il n’y a pas une mais des épilepsies, ce qui s’apparente à une diversité de symptômes et d’évolutions. Il existe plusieurs catégories de crises d’épilepsie. Premièrement, il y a les crises partielles ou focales qui ne touchent qu’une zone cérébrale localisée. Ensuite, il y a les crises généralisées correspondant à des décharges électriques qui s’étendent dans l’ensemble du cerveau ou encore les crises où le malade perd quasi immédiatement conscience. Et on retrouve également les absences semblables à des ruptures dans la conscience pouvant durer de quelques secondes à quelques minutes.
Cette maladie suppose et impose un quotidien difficile pour les personnes qui en souffrent.
(Mauvaises) idées reçues :
Nombreux ont été les préjugés sur l’épilepsie. Considérée comme étant contagieuse ou ayant une incidence sur l’intelligence, elle isole d’une certaine manière les personnes qui en sont victimes. Même si l’épilepsie est susceptible d’affecter la mémoire, la concentration ou l’attention dues au traitement qui peut provoquer des effets secondaires, l’intelligence n’en dépend pas pour autant. L’un des préjugés les plus répandus c’est celui qui émet l’idée que l’on peut avaler sa langue en faisant une crise. Ainsi, lorsque l’on est témoin d’une crise d’épilepsie, il ne faut jamais tenter de maîtriser la personne en question et de la mettre sur le côté car son corps se raidit. On ne peut pas arrêter une crise. Le mieux c’est d’être vigilant quant aux blessures qu’elle pourrait s’infliger avec des mouvements incontrôlés pendant la crise d’épilepsie. Pour pouvoir agir en toute sécurité, il est préférable d’attendre la fin de la crise.
L’épilepsie et le travail, est-ce compatible ?
On pourrait penser que quand on est épileptique, on est dans l’incapacité d’exercer un métier. Certes ce n’est pas sans concession mais c’est possible. Des aménagements sont nécessaires et même si la recherche avance, il n’est pas encore possible d’anticiper une crise d’épilepsie. En revanche, avec le temps il est possible pour les personnes de repérer les symptômes annonciateurs de crise. Ainsi, l’entreprise se doit d’établir un dialogue avec le salarié et faire preuve de flexibilité en vue de proposer des aménagements de travail pertinents afin que chacun trouve sa place dans le monde professionnel et que chacun puisse agir si jamais une crise survient.
Bbird, acteur de la sensibilisation pour mieux vivre avec un handicap en entreprise…
Chez Bbird, en tant qu’agence de communication et d’innovation sociétale mais également en tant qu’entreprise adaptée, nous avons a à cœur de sensibiliser les collaborateurs d’entreprise aux différentes familles de handicap visibles et invisibles. Pour ce faire, nous proposons un atelier de réalité virtuelle qui plonge les salariés au cœur d’une situation de handicap notamment l’épilepsie.